Toutes les méthodes utilisées actuellement en fabrication sont appelées " soustractives ". En effet, le cuivre de base qui représente le dessin se protège par une couche photosensible alors que le métal non couvert s'élimine chimiquement. De la qualité du film indispensable au report du tracé dépendront la précision et la finisse de la gravure.
Fabrication des films
Si l'on désire utiliser directement le dessin réalisé sur une grille au pas de 2.54 mm, il faudra employer un polyester très fin. En fait, la norme et l'expérience nous ferons choisir une épaisseur de 50 à 88 microns. Une solution séduisante consiste même à pastiller à l'envers du polyester, afin d'éviter le passage de la lumière entre le dessin et le cuivre photosensible.
Le film auto positif " reprophane " :
Le dessin original se plaque contre le reprophane puis s expose (03) trois à (04) quatre minutes aux U.V (rayonnement ultra violet).
Le développement se fait au moyen d'un coton frotté de chaque côte du film. Vous obtenez alors instantanément un film " noir double face " ainsi. Sans chambre noire, sans prise de vue et sans chimie précise, vous pouvez reproduire vos tracés.
Le film inverseur
On obtient un film négatif à partir d'un dessin positif par insolation aux rayons U.V. et développement au coton dans les mêmes conditions qu'avec le film " reprophane ".
En fait, le choix positif/négatif ne se détermine que par le type de plaque photosensible dont vous disposez. Dans tous les cas le résultat final sera un circuit imprimé positif comme l'exprime la photographie de tire.
Actuellement 80 % des graveurs professionnels utilisent le négatif pour deux raisons principales :
l'une est qu'en sortie du laboratoire photo on obtient un négatif direct :
- l'autre est que le film négatif se prête mieux aux diverses corrections.
Une coupure sur une piste se voit plus facilement sur un négatif que sur un positif.
L'expérience prouve que chacun fera son choix. L'utilisation de la CAO (conception assistée par ordinateur ) avec ses tables traçantes nous offre une qualité et une précision suffisante en positif. En revanche, l'emploi des composants de surface au pas de 1,27 mm nous contraint à travailler à l'échelle 2 ou 4 donc à faire des réductions photographiques en négatif.
Cahier de l’électronique et des télécommunication
Numéro 01 novembre 1992
