Variateur de vitesse

La solution adoptée pour varier la vitesse du moteur est le hachage de sa tension d'alimentation. Du signal provenant de l'une des voies du récepteur, on extrait le sens de la marche (avant ou arrière), et on en tire une impulsion à rapport cyclique variable, avec laquelle on commande l'étage de puissance. La bascule FF1 est montée (de manière peu orthodoxe) en monostable dont R1, C1 et P1 déterminent la durée d'impulsion. Cette durée fixe le point de basculement de la marche avant en marche arrière : la sortie 0 de la bascule FF2 passe à "1" lorsque l'impulsion d'entrée est d'une durée inférieure à celle de l'impulsion issue de FF1. En conséquence de quoi Tl active le relais d'inversion du sens de marche (Rel). L'impulsion d'entrée est aussi traitée par N2, qui fournit à son tour une impulsion dont la largeur est la différence entre l'impulsion d'entrée et celle de FF1. Autrement dit, à mesure que le manche de commande de l'émetteur s'approche de l'une ou l'autre extrémité de sa course, la largeur de l'impulsion de N2 augmente, tandis qu'elle diminue quand le manche revient en position centrale.



Cette impulsion extrêmement brève est intégrée par Al de façon à obtenir une tension continue proportionnelle à sa largeur. Cette tension est comparée ensuite par A4 au signal triangulaire prélevé sur le curseur de P3, et l'on obtient ainsi des impulsions de largeur variable, utilisables pour commander l'étage de puissance. Pendant ce temps, A2 compare la tension continue issue de Al à un seuil de consigne fixé par P2 : lorsqu'elle passe en-dessous, c'est-à-dire à pleine vitesse, T2 active un deuxième relais (Re2) chargé de court-circuiter la jonction collecteur-émetteur du transistor-série de l'étage de puissance. On évite ainsi la chute de tension non négligeable que provoquerait la résistance interne du transistor en présence des courants élevés qui y circuleraient à plein régime. La fréquence de l'onde triangulaire fournie par A3 est de 2 kHz, une valeur qui devrait convenir à la plupart des moteurs.

Néanmoins, la fréquence optimale peut varier d'un moteur à l'autre. Pour la réduire, il suffit d'augmenter la valeur de C6. Une augmentation de cette fréquence peut conduire rapidement aux limites de la vitesse de T5 qui, pour n'être ni fragile ni cher, n'en est pas moins un composant lent. On ne fait pas non plus faire de labours aux chevaux qui courrent le Prix de l'Arc de Triomphe ... P4 détermine les limites du point mort, manche au repos, tandis que P3 fixe le point de vitesse maximale dans la course du manche. En d'autres termes, avec P3 on fixe l'amplitude de l'onde triangulaire et avec P4 sa tension de décalage, de telle sorte que la variation de tension en sortie de Al soit couverte par l'oscillation triangulaire. Il reste à régler le "déclenchement vitesse" avec P2 en laissant une certaine marge au manche, pour ne pas risquer de faire vibrer, voire de bloquer le relais Re2.

N'oubliez surtout pas le condensateur anti-parasites de 470 n sur les bornes du moteur et celui de 47 n entre l'une des bornes et le châssis !

Le choix des relais sera dicté par leur tension d'excitation qui devra être identique à la tension de service de l'accumulateur du moteur, et bien sûr par le courant maximal toléré qui doit être au moins celui du moteur. T4 et T5 devront être refroidis. Et notez bien que si un 3055 peut encaisser des courants de plus de 10 A, il est tout de même recommandé d'en mettre deux en parallèle (en rajoutant à chacun une résistance d'émetteur d'environ 0,1 ohm, sous la forme, par exemple, d'un petit bout de gros fil résistif).

Attention aussi aux diodes D6 et D7 qui doivent supporter des courants élevés (les 1N5401 indiquées ne tolèrent que 3 A) : au besoin, monter plusieurs diodes en parallèle.

La tension U+ est de 4,8 V et provient de l'accumulateur du récepteur, et Ucc est la tension de service du moteur.


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